Pour une étude du mouvement montre la reconstitution d’un mouvement. S’agit-il d’établir un rapport entre tous les éléments qui investissent l’espace regardé, l’ensemble des relations qui peuvent se nouer entre eux, ou bien d’approcher cet indéterminé qui les fait naître et en même-temps les sépare ? Ces formes évoquent des îles dont le processus de création et de mutation retrace le mouvement perpétuel du monde qui se modèle. Un magma souterrain attend sa remontée pour se solidifier en formes finies. Tout corps se recrée continuellement dans son mouvement infini pour donner une dimension au monde. La forme ne limite ni ne décrit les volumes mais enlace l’espace et le temps illimités. Comme une danse qui déborderait d’elle-même. Des traces dans l’eau. Des résidus d’essence et de sel dessinent des formes mouvantes sous l’étincellement du soleil dans le miroitement de l’eau. Quel regard et quelle posture adopter face à ce qui se donne à voir ? La série, dans ce cas, laisse un ordre à définir, en constante mutation. L’ensemble des photos ne marque pas la nécessité d’un point de vue précis mais enlace le spectateur dans l’incertitude.
Pour une étude du mouvement, tirage numérique, 2013
Pour une étude du mouvement, vue d'ensemble au Musée Régional d'Art Contemporain de Serignan, 2013.